Ainsi vêlent les glaciers

Cet essai chante la vie, la nature, l’amour. Olivier Dodane se sert des mots pour soulager les maux, les siens dû à un cancer, ceux de son ami de toujours, un glacier qui souffre du réchauffement climatique, de la nature qui l’entoure et qui révèle nos obsessions humaines. Cet ovni littéraire entre essai et poésie emmène le lecteur hors des sentiers battus pour mieux approcher nos âmes en délicatesse. Avec pudeur aussi, comme si près des cimes, la poésie permettait de mieux exprimer la beauté de la vie...de la ressentir avec plus de vigueur encore. Avec une plume acérée, précise, maniée tel un scalpel, Olivier Dodane écrit sans aucun pathos, habité d’une énergie vitale, ses doutes et ses émerveillements qui comme autant de friandises se dégustent lentement avec un plaisir non dissimulé. “C’est ainsi que vêlent les glaciers, ainsi que les amours se meurent, dans un mélange étonnant de sève et de lave qui s’enlacent. Un désamour prenant des airs passionnés. Dans un murmure qui peut ressembler parfois à des cris. Aux confins des émotions, vidés d’avoir tout donné, exsangues, arrivés au bout, là où les rires deviennent des sanglots. Au bout du bout, aux confins des confins, là où l’âme peut enfin prendre son envol. En terres d’oxymores, au coeur intime des émotions qui se réfugient tout au sommet de leur échelle de Richter. Où le langage poétique fertilise chaque petit bout de rêve. Là où se fragmentent les sentiments.”